Engagements de la Stratégie Pauvreté
Publié le 26 avril 2024 | Dernière mise à jour le 9 avril 2024
6 engagements de la stratégie pauvreté
On distingue classiquement 5 engagements pilotés au niveau national par la Délégation interministérielle à la prévention et la lutte contre la pauvreté (DIPLP), auxquels il convient d’ajouter un sixième axe piloté par la Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (DIHAL).
L’ensemble de ces engagements se subdivise en une diversité de mesures, qui se déclinent elles-mêmes en actions et projets concrets mis en œuvre sur les territoires par les acteurs concernés. Le déploiement des 6 axes de la Stratégie de la prévention et de lutte contre la pauvreté prend appui sur deux piliers :
– d’une part, la SNPLCP se matérialise par des mesures relevant du droit commun, défini par la mise en œuvre de compétences définies par la loi ou le règlement. Elles sont mises en œuvre par les administrations et leurs partenaires.
– d’autre part, la SNPLCP se traduit par des mesures spécifiques définies par la DIPLP et pilotées par le Commissaire au sein des territoires. Il s’agit de mesures qui nécessitent une articulation interministérielle ou qui reposent sur une mobilisation partenariale.
Qu’elles soient mises en œuvre par les administrations sous forme d’instruction classique ou coordonnées par le Commissaire, ces mesures sont confiées aux administrations de l’Etat, aux collectivités ou aux associations dans l’objectif de pallier aux diverses formes que prend la pauvreté et de susciter de nouvelles formes de coopération entre les acteurs.
AXE 1 : Assurer l’égalité des chances dès les premiers pas et confronter les droits fondamentaux des enfants
Les inégalités commencent dès le plus jeune âge. Pour lutter contre les inégalités de destin et les mécanismes de reproduction de la pauvreté, il est essentiel d’apporter une attention particulière aux premiers jours de l’enfant afin que tous puissent grandir et s’épanouir dans les meilleures conditions. A ce titre, la SNPCLP cherche à favoriser le développement d’un plan de formation pour les professionnels de la petite enfance, ou encore, soutenir l’accompagnement de la parentalité via le déploiement du dispositif des 1 000 premiers jours de l’enfant.
AXE 2 : Soutenir les jeunes et leur garantir un parcours de formation
Les jeunes sont le public le plus touché par la pauvreté. Les jeunes rencontrent souvent un cumul de problématiques qui inscrivent une large partie d’entre eux dans des parcours de vie précaires : difficulté à trouver un emploi ou une formation, méconnaissance de ses droits, isolement social, etc. Agir collectivement en actionnant tous les leviers fondamentaux est une condition première pour garantir l’épanouissement et le développement socio-professionnel de chaque jeune ; cela passe par l’information des jeunes sur leurs droits, la lutte contre décrochage scolaire ou encore l’accompagnement à l’obligation de formation des 16-18 ans…
AXE 3 : Renforcer l’accès aux droits et rendre la vie quotidienne plus facile
L’accès aux droits est central dans le parcours de vie de chaque individu. Aujourd’hui, trop de personnes précaires ignorent leurs droits ou renoncent à les faire valoir. Cette lutte contre le non-recours aux droits exige un effort accru des pouvoirs publics sur les territoires pour accompagner les personnes concernées. L’accès aux droits prend diverses formes : l’accès aux droits sociaux qui se traduit par le versement de prestations, mais aussi l’accès au numérique, à la culture ou encore à l’alimentation.
AXE 4 : Renforcer la prévention et lutter contre les inégalités de santé
Les personnes moins favorisées en termes socio-économiques ont une moins bonne santé et une vie plus courte que les autres. Les publics précaires présentent un risque accru de pathologie lourde, auquel s’ajoute un déficit en matière d’accès aux soins ainsi que des renoncements voire des refus de soins. La crise sanitaire a confirmé la persistance et l’aggravation des inégalités de santé, ainsi, cet axe a été complété par le déploiement de la mesure 27 du Ségur de la santé, initié en 2020. Par exemple, la SNPCLP cherche à lutter contre le renoncement aux soins en cherchant notamment à améliorer la prise en charge financière ; elle participe également au développement de dispositifs médicaux sociaux adaptés pour les personnes précaires ; elle s’interroge sur les mesures à mettre en place lors du vieillissement de ces personnes.
AXE 5 : Mieux accompagner vers l’activité pour sortir de la pauvreté
Partant de la conviction que nul n’est inemployable, l’accès à l’emploi constitue l’une des meilleures garanties d’une sortie durable de la pauvreté. La SNPLCP ambitionne un accompagnement renforcé du plus grand nombre en termes d’insertion sociale et professionnelle autour d’objectifs individualisés pour répondre au besoin de chacun. A ce titre, la SNPLCP cherche à renforcer l’offre d’insertion à travers plusieurs dispositifs, notamment sur le déploiement d’un Service Public de l’Insertion et de l’Emploi (SPIE). Le SPIE – mis en œuvre par les conseils départementaux - vise à renforcer la coopération des différents acteurs d’un territoire impliqués dans les politiques d’insertion, pour permettre un accompagnement coordonné et personnalisé vers l’activité de personnes rencontrant des difficultés socio-professionnelles.
AXE 6 : Favoriser l’accès à l’hébergement et au logement des plus démunis
Vivre sous un toit ne doit pas être un privilège. Dans notre société actuelle, trop de personnes ne vivent pas dans des conditions dignes. Il est primordial de répondre à l’urgence que constituent l’accès et le maintien dans le logement pour les plus défavorisés. Dans ce cadre, la Délégation interministérielle à l’hébergement et à l’accès au logement (DIHAL) est chargée de la mise en œuvre de la politique publique en matière d’hébergement, d’accès au logement et de maintien dans le logement des personnes sans abri ou mal logées, avec l’objectif de diminuer de manière significative le nombre de personnes sans domicile. La SNPLCP vient soutenir et accompagner les actions de la DIHAL, notamment en matière d’accompagnement des personnes à la rue ou encore de résorption des bidonvilles.