Signature du Pacte Sectoriel Travaux Publics
Publié le 17 novembre 2025 | Dernière mise à jour le 24 novembre 2025
Les engagements des partenaires visent à répondre aux 3 enjeux suivants :
– Agir pour l’emploi dans la filière
– Anticiper et accompagner la filière face aux transitions
– Développer les pratiques d’inclusion et de cohésion sociale au sein des entreprises
Ce pacte prend le relais du précédent contrat d’objectif emploi formation et s’inscrit dans une dynamique nouvelle en plaçant l’emploi, les compétences et les transitions au cœur de l’action.
Un secteur important de l’économie bretonne
En 2023, le secteur des Travaux Publics en Bretagne compte 1 088 entreprises employant au moins 1 salarié, 68% d’entre elles ayant moins de 10 salariés.
Un secteur confronté à de grands enjeux
Le secteur des travaux publics fait aujourd’hui face à plusieurs défis :
Renouvellement des compétences et besoins en emploi
Le secteur connaît un vieillissement de sa main-d’œuvre, avec un âge moyen des salariés de 40,4 ans dans les métiers de production. Les besoins en renouvellement des actifs sont donc cruciaux, particulièrement entre 2022 et 2028, où l’on estime un besoin en recrutement de 250 à 450 postes par an. Ce renouvellement concerne surtout des métiers techniques comme ceux de conducteur d’engins et d’encadrement de chantiers. La montée en compétences et l’attractivité des métiers doivent être renforcées, notamment par la formation et l’apprentissage, afin d’attirer de jeunes talents. Toutefois, bien que l’apprentissage soit une voie clé, les places vacantes dans les formations restent nombreuses, ce qui souligne l’importance de mettre en place des stratégies pour rendre ces métiers plus attractifs auprès des jeunes.
Impact de la transition écologique
Le secteur des Travaux Publics est directement concerné par les objectifs de décarbonation et les impératifs environnementaux. Les infrastructures de génie civil doivent répondre aux nouveaux besoins liés à la transition énergétique, comme le développement des énergies renouvelables (éolien, photovoltaïque) et la décarbonation des transports. Par exemple, la modernisation des infrastructures de transport, avec des aménagements pour les transports collectifs et le développement d’infrastructures cyclables, est essentielle pour réduire l’empreinte carbone.
Impact des technologies numériques
L’intégration des technologies numériques, y compris l’intelligence artificielle, transforme profondément le secteur des Travaux Publics. Ces technologies offrent de nouvelles possibilités pour améliorer la gestion et la planification des chantiers, mais elles posent aussi la question de la formation et de l’accompagnement des entreprises, notamment les TPE et PME, à ces nouvelles pratiques. Une meilleure sensibilisation et une adaptation des modes de fonctionnement des entreprises sont essentielles pour rester compétitif et répondre aux nouveaux défis.
Enjeu de recrutement et fidélisation des salariés
Le secteur des Travaux Publics connaît un taux de turnover élevé, atteignant 14,6 % en 2023, un chiffre en hausse par rapport à l’année précédente. Les jeunes salariés, en particulier ceux de moins de 25 ans, sont les plus touchés par ces mouvements. Afin de réduire cette instabilité, la fidélisation des salariés devient un enjeu majeur. Selon une étude de la cellule économique de Bretagne, 92 % des entreprises ont mis en place des actions pour améliorer l’accueil et l’intégration des nouveaux salariés, mais 28 % d’entre elles n’ont pas mis en place de formation pour les managers, un domaine clé pour maintenir une bonne dynamique de travail. De plus, la gestion des conditions de travail, notamment la qualité des bases vie sur les chantiers, reste une problématique à adresser pour améliorer l’attractivité du secteur.
Réduction des inégalités de genre
Les femmes restent largement sous-représentées dans le secteur des Travaux Publics, représentant seulement 9 % des salariés, dont 2 % dans les métiers de production. Le manque de prise en compte des besoins spécifiques des femmes, comme l’aménagement des bases de vie et la reconnaissance professionnelle, constitue un frein majeur à l’égalité des sexes dans ce secteur. La fidélisation des jeunes femmes est particulièrement difficile, avec des départs plus fréquents parmi elles, ce qui souligne la nécessité de repenser les conditions de travail et de promouvoir une meilleure inclusion des femmes dans les métiers techniques.
Cette génération de contractualisation s’appuie sur 4 principes directeurs :
– Partenariat et engagement : co-animateurs du pacte, les signataires co-construisent une feuille de route précisant leur rôle et les attendus de chacun dans la mise en œuvre des actions priorisées ;
– Anticipation et prospective : Face aux défis majeurs qui impactent la structure des emplois et les besoins en compétences : transitions écologique, énergétique et environnementale mais également technologique et sociale, ce pacte doit permettre de disposer d’une vision à plus long terme pour avoir la capacité de mieux accompagner la transformation des métiers, les transitions professionnelles et le développement d’activités émergentes.
– Opérationnalité, suivi et évaluation : le pacte pour les compétences constitue un cadre partenarial opérationnel, priorisant les objectifs de la filière et la mise en œuvre d’actions communes assorties d’indicateurs de suivi et de résultat.
– Lien aux territoires : En lien avec le déploiement des comités territoriaux pour l’emploi, le pacte ou contrat a pour objet de structurer le dialogue sectoriel-territorial et de déployer des outils favorisant le partage des diagnostics sectoriels et des actions mises en œuvre.
Légende de la photo : Jimmy RIO, Président de la commission formation de la FRTP Bretagne, Forough Dadkhah, Vice-présidente au Conseil régional de Bretagne en charge de l’emploi, formation, orientation et Adil Mahmoudi, Délégué Régional Académique à la Formation Professionnelle Initiale et Continue





